Selon une récente étude sur les données téléchargées en France sur internet, plus d’un tiers serait à connotation pornographique. Si cette quantité peut paraître énorme, elle est cependant à relativiser.
Les films porno avant internet
En effet, avant qu’internet n’entre dans la plupart des foyers français, regarder un film X relevait parfois du parcours du combattant mais on avait cependant plusieurs façons d’arriver à ses fins. La majorité des sex-shops proposaient des cabines de visionnage mais le côté glauque et l’hygiène plus que douteuse de certains endroits en ont rebuté plus d’un. De plus, on avait toujours peur de croiser quelqu’un qu’on connaissait quand on entrait ou sortait des lieux.
Une autre solution consistait à aller acheter une revue sous plastique qui contenait d’abord une K7 VHS puis un DVD chez son marchand de journaux. On pouvait également se rendre chez un loueur ou un vendeur de vidéos mais en règle générale, on cachait notre trésor au milieu de plein d’autres vidéos pour essayer d’être discret et de ne pas choquer la bonne mère de famille venue chercher un dessin animé pour ses enfants.
Enfin, les plus riches (ou les pirates) qui possédaient un décodeur pour pouvoir mater la chaîne cryptée étaient étrangement indisponible tous les premiers samedis du mois. La dernière solution, c’était le téléfilm érotique de M6 mais c’était tellement soft que ça n’aurait même pas déridé votre grand-mère. Ces pratiques plus ou moins clandestines ne permettent pas de chiffrer précisément la quantité de pornographie qui était consommée à l’époque. De nos jours, avec l’essor d’internet et la collecte des données, le chiffrage est bien plus simple.
Internet : une accessibilité sans limites
Il est donc bien loin ce temps où la pornographie était un Graal qui nous donnait du fil à retordre. Désormais, internet offre une accessibilité sans limites à tous les contenus pornographiques qui existent. « Sex » est d’ailleurs le mot le plus tapé sur le moteur de recherche Google. Si la grande majorité des internautes qui regardent des vidéos X ne le fait que de manière occasionnelle, il existe une petite minorité qui ne peut s’en passer et qui se connecte sur ce genre de site tous les jours, plusieurs fois par jour et parfois même, des heures durant.
D’après les psys, un comportement addictif se définit par des attitudes qui empêchent de faire autre chose. L’addiction à la pornographie est bien évidemment beaucoup moins dangereuse pour la santé que les addictions aux drogues, aux médicaments ou encore à l’alcool mais n’est pas sans effets sur la vie sociale et professionnelle. L’addict au porno va tout d’abord commencer à organiser ses journées autour de ses visionnages. Petit à petit, il va refuser des sorties et des dîners entre amis afin de rester chez lui, devant son écran.
Certains vont même jusqu’à se faire porter pâle pour ne pas se rendre au boulot. Avant d’arriver à ce point de désocialisation, il est essentiel de réfléchir à son comportement. Est-il dû au stress, à l’anxiété, à la peur de parler avec de vraies personnes, à de mauvaises expériences qui remontent du passé ?
Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas à aller consulter un psy qui vous aidera à clarifier les raisons de votre conduite addictive. Quand vous irez mieux, vous aurez le plaisir de vous rendre compte que le réel est bien plus excitant et jouissif que le virtuel.