Chez les hommes, la libido se trouve derrière l’œil gauche. Ce mécanisme du désir vient d’une minuscule zone du cerveau qui peut avoir des dysfonctionnements. Mais la libido est aussi sujette à une bonne santé physique et psychologique. C’est pourquoi il est très difficile de distinguer si la baisse de libido est naturelle ou causée par des événements extérieurs.
Baisse du désir sexuel
La sexualité est un pilier important d’une relation de couple. Mais il arrive quelquefois que le désir de l’homme soit mis à l’épreuve et qu’un manque d’envies sexuelles soit constaté. Si cette baisse de libido est momentanée, il n’y a pas lieu de s’inquiéter et reprendre une hygiène de vie dite « saine » peut tout faire revenir à la normale. Cependant, lorsque ce changement devient durable, il faut prendre le problème au sérieux. Ce trouble sexuel est bien réel. La question qui se pose naturellement et est-ce que ce trouble est lié à une maladie ou à l’environnement extérieur tels que le stress et la fatigue ? D’après de récentes études, jusqu’à 15 % de la population adulte masculine souffrirait d’une baisse du désir sexuel. Le problème est que ces pannes n’ont pas de solution miracle comme l’on peut en trouver aujourd’hui pour les troubles de l’érection. Une psychothérapie peut être nécessaire, mais les résultats sont encore partiels.
Le désir sexuel et cérébral
L’excitation sexuelle masculine est gouvernée par des zones cérébrales profondes et centrales. C’est ce qu’a découvert l’équipe de Serge Stoléru. Naturellement, ce chercheur et son équipe se sont intéressés aux processus liés à la diminution ou à l’absence de désir sexuel masculin. Ils ont comparé des hommes « sains » et des hommes souffrant de désir sexuel. Grâce à une technique d’imagerie utilisée, la tomographie par émission de position, ils ont pu mesurer le flux sanguin dans les différentes régions du cerveau.
Il ressort de cette étude que certaines zones continuent d’être actives chez les patients souffrant de désir sexuel. Cela induirait que le circuit cérébral de la sexualité n’est pas débloqué. Le manque de désir est donc le résultat d’un blocage.
Psychothérapie
Ces résultats et cette inhibition peuvent aider les psychothérapeutes à trouver des pistes de travail. Il y a une interaction entre les phénomènes psychologiques et les processus cérébraux. Ils sont le reflet du changement d’une activité cérébrale. Une psychothérapie permettra peut-être de lever cette inhibition et de débloquer cette zone du cerveau qui stimule le désir.