Diabète et la sexualité : les troubles de l’éjaculation

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Les dernières études ont permis de mettre en avant un lien direct entre le diabète et la sexualité. On a par exemple découvert que les diabétiques avaient des dysfonctions érectiles et des troubles de l’éjaculation. Mais est-ce vraiment une fatalité ? Découvrons-le ensemble.

Le stress et l’anxiété jouent un rôle prépondérant

Les diabétiques sont les premiers au courant de leurs symptômes. Ils développent une forme d’anxiété et de stress à l’idée de voir apparaître les premiers dysfonctionnements sexuels. Si vous êtes concernés, il faut vous rassurer, car ces troubles ne sont pas systématiques et dépendent de deux facteurs.

Le premier est l’ancienneté de la maladie et le second le type de traitement mis en place. Les personnes ayant des troubles sexuels sont généralement celles qui ne sont pas suivies pour leur maladie et qui n’appliquent pas les mesures d’hygiène et de diététique indispensables pour vivre avec cette pathologie.

Dysfonctions sexuelles fréquentes

Ces mesures consistent simplement à limiter l’hyperglycémie, c’est-à-dire le surplus de sucre dans le sang. Le sucre en trop grande quantité se révèle toxique pour le tissu vasculaire endothélial périphérique (petites artères) et pour les terminaisons nerveuses.

Les dysfonctions sexuelles sont alors des troubles de l’érection, de la commande nerveuse de l’éjaculation et une perturbation des stimuli externes. Près de 70 % des diabétiques de type 1 et 2 connaissent une dysfonction érectile. Il en est de même pour les troubles de l’éjaculation qui peuvent être les suivants : une éjaculation retardée, une éjaculation rétrograde ou bien même une absence totale d’éjaculation.

Ces chiffres sont cependant à interpréter avec précaution, car ils varient en fonction de l’ancienneté de votre maladie, de votre âge et des facteurs associés tels que l’obésité et l’hypertension.

Un trouble émotionnel sérieux

On retrouve chez les diabétiques davantage de troubles émotionnels sérieux. Évidemment, ces troubles qui sont déjà d’ordre général peu confortables ne laissent augurer rien de bon au niveau du désir et de la libido. Le pire étant le cercle vicieux qui se met en place avec l’apparition de difficultés sexuelles venant amputer sérieusement la confiance en soi et renforçant ces troubles émotionnels.

C’est en France qu’ils sont les plus présents, car près de la moitié des patients prennent leur traitement de manière irrégulière. Ils sont très peu à oser en parler avec leur médecin, étant donné que cela les met mal à l’aise. Il est difficile de parler de ses performances sexuelles avec un inconnu même si ce dernier est votre médecin traitant. Pire, ces mêmes médecins pourraient vous inciter à penser que c’est une fatalité du diabète.

Les femmes ne sont pas en reste

On observe chez les femmes une baisse fréquente du désir. À noter que chez la gent féminine, c’est une insatisfaction générale qui les touche. En effet, l’hyperglycémie chez la femme diminue les sensations clitoridiennes et occasionne régulièrement une sécheresse vaginale rendant les rapports désagréables et provoquant des mycoses. Le tableau s’aggrave si la femme est en surpoids, puisqu’on observe alors une hypertension et une incontinence urinaire déclenchant des infections.

Tout cela joue sur le psychique et le moral des femmes non seulement en altérant leur qualité de vie, mais en empêchant leur sexualité de s’épanouir.

Quelles sont les solutions

C’est pour cela qu’il est important, que l’on soit un homme ou une femme, de se faire suivre régulièrement pour son diabète et d’adopter des règles d’hygiène et de diététique stricte. Il faut être suivi par un diabétologue qui vous prescrira des analyses de sang régulières et indispensables.

Être diabétique n’est pas une fatalité. Vous ne devez pas pour autant renoncer à votre vie sexuelle. Mais cela requiert d’adopter des règles d’hygiène et de vie en rapport avec votre pathologie. Le traitement chimique seul ne suffit pas et il est très important d’arrêter de fumer, de boire de l’alcool et de pratiquer une activité physique régulière.

Il faut en parler sans crainte

Si votre dysfonction sexuelle s’est aggravée ou perturbe fortement votre vie intime, n’ayez pas peur d’en parler à votre médecin qui pourra vous prescrire des médicaments ou vous proposez des solutions comme la physiothérapie.
Chez l’homme comme chez la femme, des solutions existent visant à améliorer l’érection et à combattre la sécheresse vaginale.

Nos conseils

La sexualité n’est pas qu’une simple question mécanique. Le mental joue un rôle important dans la vie intime. Il peut être intéressant de consulter un sexologue qui peut proposer une approche différente pouvant contrer les dysfonctions occasionnées par le diabète.

Quelquefois, le simple fait de parler à un spécialiste de ses troubles sexuels permet de se libérer d’un poids et de faire un premier pas vers la guérison.

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